Cette page a été validée par deux contributeurs.
— Vous voudrez bien, baron, leur prêter une de vos baraques pour leur permettre d’accomplir leurs curieux exercices.
— En quoi consistent ces exercices ?
— L’un d’eux joue du trombone à coulisse, pendant que l’autre mange des lapins vivants.
— Des lapins vivants ? Pauvres bêtes ! gémit une des jeunes filles du bar.
— Affaire d’habitude, mademoiselle, simple affaire d’habitude !
— Pour vos saltimbanques, oui, mais pas pour les lapins.
— Et, s’informa le baron, à la suite de quel délit furent condamnés ces artistes ?
— Le trombone pour avoir emprunté nuitamment le lapin d’autrui, et l’autre pour l’avoir mangé.
— Parfaitement ! dit M. Lerechigneux, je me souviens, c’est moi qui les ai condamnés.