Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/48

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d’en finir, d’une façon ou d’une autre ».

Puis, tout à coup, un beau jour, un sombre jour plutôt, le facteur tant guetté n’apporta plus rien à notre héroïne que des journaux ou des catalogues de nos grandes maisons de nouveautés parisiennes.

Arabella attendit.

Des semaines passèrent.

Le mystérieux inconnu semblait s’être retiré dans la plus impénétrable des ombres.

— Rien pour moi ? demandait avec une angoisse qu’elle avait peine à dissimuler, Arabella au facteur.

— Rien, mademoiselle, répondait invariablement l’humble fonctionnaire.

Que s’était-il passé ? Quelle catastrophe avait brusquement interrompu cette délicieuse et troublante correspondance ? Il était impossible que cet homme, que cet amant fougueux, que ce désespéré ait vu soudain s’éteindre