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L’ARROSEUR

river à mes détestables fins, mais je pus me fouiller dans les grandes largeurs.

« Je commençais à me sentir tout calamiteux, quand un soir — oh : cet inoubliable soir !… Nous étions dans le salon : je feuilletais un album de photographies, et elle, l’idole, me désignait : Mon cousin Chose, ma tante Machin, une belle-sœur de mon mari, mon oncle Un Tel, etc., etc.

À vingt ans elle ressemblait exactement à Claire.

« — Et celle-ci, la connaissez-vous ?

« — Parfaitement, c’est Mlle Claire.

« — Eh bien ! pas du tout ! C’est moi à vingt ans.

« Et elle me conta qu’à vingt ans, elle ressemblait exactement à Claire, sa fille, si exactement qu’en regardant Claire