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Supériorité de la Vie américaine sur la nôtre


De mon dernier séjour en Amérique (si j’en excepte les deux paradisiaques mois passés en Canada), le meilleur souvenir que j’aie gardé, c’est Hotcock-City.

Je n’eus pas plus tôt posé les pieds sur le quai de la gare que j’adorai le pays.

Par la suite, plus je le connus et plus je l’aimai.

La première chose qui me frappa, c’est les trottoirs feutrés !

— Peste ! fis-je, que de luxe !

— N’allez pas croire à un faste frivole ! me répondit mon excellent hôte William H.-K. Canasson…

Avant de terminer cette affaire de trottoirs, laissez-moi vous présenter mon ami William H.-K. Canasson.

Un trait suffira à vous peindre ce vavasseur. (Pourquoi vavasseur ?)

William H.-K. Canasson prétend que son véritable nom est ainsi : Cana’s son, ce qui signifie : Fils de Cana.

Il descendrait de ce fameux Cana dont les noces, encore qu’elles remontent à une belle pièce de deux mille ans, sont présentes à toutes les mémoires.