Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/159

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les pieds, vers un logis qu’il me désignait à l’avance bien que ne l’ayant jamais considéré jusqu’à ce jour ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Laidgency nous reçut royalement, mais je ne pus, de la nuit, clore l’œil, tant j’étais agacé par l’irritante énigme sur laquelle Cap se contentait de dire :

— J’ai le sens de l’orientation poussé au dernier point. Rien de plus.

Accrue peut-être par l’excessive consommation que nous avions faite au dîner des principaux crus tourangeaux, ma surexcitation ne connaissait plus de bornes.

Dix fois, vingt fois, pendant le repas, j’avais supplié Cap :

— Tu vois dans quel énervement ridicule, je le confesse, mais réel, tu me jettes avec ton refus d’explication. Ce que tu fais là n’est pas d’un ami.

— Mais, répétait Cap froidement, puisque je te le dis ! Il n’y a dans ce petit événement rien que de fort naturel. Je suis doué au plus haut point du sens de l’orientation !

Impossible d’en tirer un mot de plus !

Notre gracieux hôte, M. Laidgency, ne réus-