Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/175

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Dans son dernier numéro, l’excellent « Journal de Médecine et de Chirurgie », fort habilement dirigé par M. le docteur Lucas-Championnière, résumait, d’après une publication allemande non désignée, un travail des moins ragoûtants dû aux veilles d’un certain docteur Schelling.

N’ayant probablement rien à faire entre ses repas, ce savant parvint — non sans peine, affirme-t-il, — à se procurer des boyaux frais, tels que les utilisent les charcutiers pour préparer des saucisses, des andouilles, des boudins et autres denrées, « ejusdem cochonneriæ ».

Il les examina, ces boyaux, à l’aide de puissants microscopes ; il en scruta les replis les plus secrets, il les gratta, il en analysa les raclures et, finalement, découvrit…

(Les personnes d’estomac tant soit peu sensible, et qui s’adonneraient à l’usage des produits ci-dessus désignés, sont priées instamment de ne point poursuivre cette lecture.)

Il découvrit, cet excellent docteur Schelling, que les boyaux servant à mouler les succulentes saucisses ou les andouillettes appétissantes recèlent une quantité d’excréments