Page:Allais - Le Parapluie de l’escouade.djvu/208

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Et nous marchions dans les petits ajoncs maigres et dans les genêts piquants. Nous marchions sans savoir où, uniquement pour nous réchauffer.

— Ah ! s’écria Schwartzbacher, j’aperçois une lueur, vois-tu, là-bas ?

Je suivis la direction du doigt de Schwartzbacher, et effectivement une lueur brillait, mais très loin, une drôle de lueur.

Ce n’était pas une simple lumière de maison, ce n’étaient pas des feux de village, non, c’était une drôle de lueur.

Et nous reprîmes notre marche, en l’accélérant.

Nous arrivâmes, enfin.

Sur des rochers se dressait un château d’aspect imposant, un haut château de pierre, où l’on n’avait pas l’air de rigoler tout le temps.