Page:Allais - Le Parapluie de l’escouade.djvu/50

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d’une sorte d’atrophie, ce qui est faux, monsieur, dites-le bien à tous vos lecteurs. Quelques-uns de nos frères avaient-ils résolu de démontrer le contraire aux hommes ? Je me l’imaginai tout d’abord. Hélas ! rien de semblable dans le cas de ces messieurs !

Le vieux kanguroo tira de sa poche quelques olives, qu’il grignota en s’arc-boutant sur sa queue :

— Mais alors, insinuai-je…

— Voici : Un vent de cabotinage règne sur tous les êtres de la création. Les kanguroos n’y échappent pas plus que les autres. Et ils sont d’autant plus bêtes, ces imbéciles, qu’on les fait travailler à l’œil, monsieur. (J’ai vu leurs traités.) Ni payés, ni habillés. On les nourrit, on les loge et on leur fournit leurs gants de boxe, et c’est tout.