Page:Allais - On n'est pas des bœufs.djvu/182

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Sur le coup de cinq heures, après avoir visité la ville, nous songeâmes à gagner notre résidence d’été.

Un verre de quelque chose, avant de monter en voiture s’imposait.

— Mais, s’écria Joë en nous installant à la terrasse du café, mais, sacré mille diables ! je ne me trompe pas, c’est bien le père Auguste !

Et Joë me désignait, comme père Auguste probable, le monsieur assis près de moi.

Or, ce monsieur n’était autre que le vibrant colonel de dragons de tout à l’heure, celui qui ne croira jamais ça d’un général français !

— Mais non, mais non, je ne me trompe pas ! assura Joë. C’est bien le père Auguste.

Et, se levant, il alla tendre la main au monsieur, rondement, sans façons, en vieux camarade.