Page:Allard - Des causes de l’infériorité de l’agriculture française.djvu/55

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Je dirai donc comme tous les agronomes, comme Jacques Bujeault, (ce grand homme dont le monde agricole ne saurait trop vénérer la mémoire) : fumez toujours, fumez beaucoup, faites des prairies, des betteraves, ayez un nombreux cheptel, fortement nourri et vous verrez le succès couronner une entreprise agricole sagement dirigée.

Je ne vous dirai pas, achetez du guano, du phosphoguano, du noir d’os etc, ces engrais ont, il est vrai une valeur fertilisante très-énergique, mais il faut avoir soin de les faire analyser, car sans cela on ne pourra en connaître la valeur. Comme ils peuvent être sophistiqués par des commerçants peu consciencieux, il en résulte que parfois l’on éprouve par leur emploi des déceptions funestes au plus haut point à la fortune publique et à celle des particuliers.


CAPITAUX


La valeur foncière d’un domaine est complètement étrangère à l’Agriculture, car on peut être propriétaire d’une ferme sans être agriculteur et réciproquement.

Il n’en est pas ainsi du fonds roulant employé à l’exploitation d’un domaine, car il suffit d’affermer un fonds ou de le prendre à culture sous des conditions quelconques.

Ce fonds roulant comprend le prix du cheptel, des instruments aratoires, la semence, une avance d’engrais et les frais divers dépensés par les récoltes en terre ou dont il faut attendre la vente etc. Dans une exploitation rurale