Page:Allart - L Indienne.djvu/306

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
296

dit-il, quand on m’a frappé et qu’une femme m’attend ! »

Il grimpa aussitôt, malgré la blessure de sa jambe qui lui faisait un mal affreux, le long d’un pilier de la grange ; il ouvrit le toit avec beaucoup de peine, se glissa dans le trou qu’il avait fait ; la nuit était profonde ; il se laissa tomber sur de la paille qui était là, et, franchissant les palissades qui entouraient les cours, il se rendit au lieu ordinaire du travail, où il arriva à la pointe du jour. Alors il s’enfonça derrière les collines ; il cria, il appela, espérant trouver la femme noire : le silence régnait. Thomas marcha tout le jour ; il mourait de faim, de soif et de fatigue. Quand la nuit vint, il dormit dans une vallée ; le lendemain il reprit sa