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Page:Allart - L Indienne.djvu/307

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course sans avoir rien mangé ; mais, quand le soleil devint vif, il ne put en supporter l’ardeur : ses forces s’éteignirent ; les objets semblèrent se mouvoir devant lui. Dans ce moment, il crut apercevoir la femme noire qui s’avançait ; mais, avant de savoir si c’était vrai, il tomba sans connaissance. C’était elle. Voyant tomber Thomas, elle courut vers lui, et, remarquant que son visage était pâle, son air mourant, elle jeta des cris et se précipita sur lui ; puis, songeant qu’il vivait peut-être encore, elle le couvrit de caresses, et chercha à le ranimer. Thomas alors ouvrit les yeux ; il fit signe qu’il mourait de faim. À ces signes, la femme s’élança comme une flèche et disparut. Elle revint bientôt, portant de l’eau et quelques mets