sauvages. Thomas retrouva la force. La sensibilité naquit chez lui au moment où il retrouvait ainsi la vie. Cette femme lui parut si tendre, que son cœur s’ouvrit à des sentimens pour lesquels il était fait. Ses larmes coulèrent. Misérable, prisonnier, le dos écorché par le fouet, la jambe déchirée par la chaîne, mourant de fatigue et de faim, il bénit la main qui le sauvait, et reprit son rang de créature humaine. La flamme de sa jeunesse avait été flétrie, mais n’était pas éteinte ; il vit les choses de plus haut, seul avec la pitié au milieu d’un désert. La femme, s’apercevant qu’il pleurait, fit un signe négatif, et se mit à danser autour de lui. Quand il fut mieux, elle lui tendit la main et le guida sur la colline, où il trouva une
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