fait mal ; tout à coup des idées imprévues et l’effroi ; si on vous touche en passant, toute votre personne souffre.
La terreur irréfléchie est des plus puissantes. C’est le triomphe de la création qui a tout arrangé pour qu’on voulût sortir de cet état à tout prix. La réflexion s’éteint. Il semble que la tête perde sa vie. On ne sait plus si on va rester soi-même. Frisson plein de sensation qui n’est privé ni de charme ni de sensibilité.
Cette oppression car on ne peut plus respirer, ce tourment est sans doute ce qu’on éprouve au sommet d’une haute montagne, là où l’air vital manque, et où l’homme va mourir.
Ces situations s’observent quand elles sont passées, mais tant qu’elles durent elles sont effrayantes. Rien ne fait mieux voir l’intime liaison de l’âme et du corps que certaines impressions de cet état, que ces émotions unies à une souffrance physique et produites visiblement par elle.
O tristesse ! dit Young, c’est dans ton école que la
sagesse instruit le mieux ses disciples ! »
« Les institutions naissent du besoin des peuples, mais
elles ne sont pas toujours ce qu’il y avait de mieux pour
le moment ni surtout pour préparer l’avenir. Elles peuvent
même devenir dans la suite un empêchement aux
progrès naturels. C’est le fait des hommes de génie de
prévoir. »
« Si le monde était tel que je croyais, je serais désolée