Lorsque je revins à la mairie, je la trouvai envahie par de nombreux officiers, des membres du Comité central, des journalistes, des membres de la Commune, et je crus alors, dur comme fer, que tous ces citoyens allaient nous donner un admirable coup de main. Un seul, depuis, nous a donné un coup de grille : c’est M. Willaume, collaborateur de M. Alphonse Humbert et du citoyen Vermesch, au Père Duchêne.
Tout ce monde jasait, dressait des plans mirifiques. Les uns collationnaient ; d’autres, à demi-couchés sur le tapis, fumaient. Jourde causait avec Régère ; ce dernier vint à moi et, me tendant les deux mains, me dit que la bataille devait faire cesser toute division entre les défenseurs de la Commune, puis, en terminant, il ajouta :
— Comptez sur moi, comme je compte sur vous !
— Je suis heureux de vous laisser en bonne intelligence, dit Jourde, et il partit.
Je ne devais le revoir qu’à Nouméa, trois ans après, et trois mois avant son évasion, en compagnie du marquis de Rochefort.
Quant à Régère, j’ignore ce qu’il devint après cet entretien : de mauvaises langues ont prétendu qu’un curé d’une des paroisses du Cinquième l’avait protégé contre