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268 DE LA DMMOCRYTH; NOUVËLf.K.

M Le peuple veut faire les fonctions des magis)’ trats, on ne les respecte donc plus. Les délibé)) rations du sénat n’ont plus de poids; on n’a )) donc plus d’égards pour les sénateurs et, par )’ conséquente pour les vieillards. Que si 1 onn a pas de respect pour les vieillards, on n’en aura pas non plus pour les pères les maris ne méritent pas plus de déférence, ni les maîtres plus )) de soumission. Tout le monde parviendra à )’ aimer ce libertinage; la gène du commandement fatiguera comme celle de l’obéissance. Les » femmes, les enfants, les esclaves n’auront de )’ soumission pour personne. Il n’y aura plus de » mœurs, plus d’amour de l’ordre, enfin plus ’) de vertus

Le gouvernement des classes moyennes aura plus à craindre encore la passion extrême de l’égalité que les démocraties républicaines. Comme il est fondé précisément sur une certaine égalité de fortune et de mérite, les prétentions y sont naturellement exorbitantes. Dans une république, l’égalité est établie par la constitution, mais l’inégalité se dédommage à la pratique. Les pauvres ne sont guère en état d’y lutter contre les riches; l’ignorance y est forcément vaincue parle savoir. En même temps, le danger des querelles

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