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tions et d’industrie et que, n’ayant rien à s’acheter entre eux, ils ne peuvent mutuellement s’enrichir.

L’Angleterre la Belgique, l’Allemagne du nord, la Hollande ne sont donc pas nos plus importants alliés sous le point de vue commercial ; Mais la Suède, le Danemarck et la Russie, d’une part, l’Espagne le Portugal et toute l’Afrique septentrionale de l’autre, voilà les pays avec lesquels notre commerce a le plus de bénéfices à recueillir. Je ne parle ici que des relations naturelles indiquées par la position topographique de la France, et devant former un ensemble de règles générales pour sa politique commerciale.

Les peuples commerçants savent toujours où chercher leurs amis et leurs rivaux : c’est dans les entrailles de leur sol que s’élabore leur politique ; la nature leur sert de premier ministre.

Telle est l’explication de l’habileté du gouvernement britannique. Ses riches négociants lui ont bien vite indiqué les points sur lesquels il faut promettre ou menacer, brusquer ou attendre, protéger ou punir, s’unir ou rompre. Son premier mot à un peuple est celui-ci : Pouvez-vous acheter ? sa déclaration de guerre se traduirait ainsi :Je cesse de vendre.

Il y a trois principes qui peuvent diriger le système politique des nations l’ambition, l’in-