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LIVRE VU, CMAP. XV.

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Toute la question de l’émancipation commerciale consiste à savoir trouver le moment précis où il convient d’ouvrir la lutte entre les industries indigènes et celles des autres nations. C’est une opinion téméraire en quelques partisans exagérés ou mal intentionnés, de la liberté du commerce, de soutenir que ce système est avantageux à établir en tout temps, à l’aurore, dans la pleine maturité au déclin des industries nationales.

Non cette assertion nuit à la cause qu’elle fabrication du lin et de la pèche du hareng a été extrêmement favorable à ces deux branches d’industrie. Il en a été de même de l’effet produit par l’abaissement des taxes qui avaient frappé le fer, les laines et la ganterie étrangères. A Zurich on ne connaît pas les droits protecteurs cependant l’industrie de la soie commence à y rivaliser avec celle de Lyon. Les manufactures de la Saxe, que ne garantit aucune prohibition prospèrent tellement, que ses articles de coton, bien que frappés en Angleterre d’un droit de i5 p. 100, s’y vendent avec bénéfice.

M. de Lindcnau président du conseil des ministres de Saxe, a annoncé, dans le discours qu’il a prononcé en ) 8 ’6, à l’ouverture des Etats, que depuis la suppression des barrières de douanes dont la Saxe était entourée « cette mesure, adoptée depuis le t"~ janvier t83~, qui assurait à la Saxeja jouissance d’une si grande liberté commerciale, avait fait prendre à l’industrie nationa]e un nouvel essor et que la prospérité actuelle semblait promettre encore de nouveaux et continuels développements