Page:Alletz - De la démocratie nouvelle, ou des mœurs et de la puissance des classes moyennes en France - tome II.djvu/58

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DE i.A DKMOCHATfE ~OLVULLE.

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prétend servir. Il est trop évidentque l’entrée des produits perfectionnés du travail étranger dans un pays où l’industrie ne fait que sortir du berceau porte à celle ci l’inévitable coup de la mort. Fût-elle appropriée au climat et aux mœurs, fille du ciel et du génie national, elle ne saurait résister à la présence d’une rivale, plus âgée, plus habile, plus féconde, qui peut renaître d elle-même, occuper toujours le marché, frapper coup sur coup, sans laisser reprendre haleine à à 1 industrie du pays, et mettre enfin h s travailleurs nationaux dans 1 impossibilité de produire. Ceux qui soutiennent donc que l’abolition des prohibitions et des droits ne souffre point d’apropos/et qui se rient d’un peuple éveillé, depuis peu d années, au travail manufacturier et cherchant à garantir se? premiers produits du danger d’une concurrence trop précipitée, ceux-là marchent à tâtons dans les ténèbres de la question, ou défendent avec mauvaise foi une thèse favorable aux manufactures avancées de leur patrie. La vérité ne sort pas’ de leur bouche; elle est dans cette opinion plus sage qui veut l’opportunité. Lorsque vos manufactures ont eu le temps de s’instruire et de se perfectionner, que la protection dont elles jouissent ne sert plus cp! les rendre immobiles, ah! le moment est venu, ne ~raignex rien )e\ey. a demi les barrières appelez