DE L~ DEMOCRATIE NOUYED.E.
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leurs étrangers de cette république habillée en petit royaume, soit l’onéreuse protection que lui accorde la Russie, jalouse peut-être d’une marine favorable à l’indépendance. Cependant cet état déplorable de la navigation grecque ne sera que passager; ou cette nation rentrera dans ses premières ruines, ou, s’il lui est donné de revivre, elle renouera connaissance avec la mer. Sa position, le caractère et le génie de ses habitants, le mouvement futur du commerce du monde, l’appellent à remonter au rang des nations maritimes.
L’Italie, si bien placée pour le commerce, sommeille encore mais, au moment où elle reprendra possession d’elle-même, ce grand bras, plongé dans la Méditerranée, pourra-t-il demeurer inactif? Elle verra les eaux qui l’embrassent couvertes des navires de toutes les nations, le commerce du Levant passant et repassant devant ses ports; et elle voudra sans doute participer à l’activité commerciale qu’elle trouvera, à son réveil, si puissamment développée autour d’elle. Cela est si probable, que l’Autriche augmente elle-même le nombre de ses vaisseaux, dans la prévoyance de ce mouvement maritime, dont elle épie les indices du fond du golfe Adriatique, ou dans la crainte des soupirs d’indépendance que le bruit du commerce général et des
