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d’ignorer la joie que donne un bien présent de parcourir avec une soif dévorante un immense désert, de n’espérer de soulagement que parce qui lui manque, et de gravir toujours le sentier qui conduit à un bonheur couronnant la cime qu’il n’a pas encore atteinte.
CHAPITRE Il. Explications sur l’analyse précédente
On conçoit que, dans l’analyse que je viens de présenter, chacun des effets principaux que j’attribue à la passion décrite, peut servir de germe à une foule de traits d’observation qui ne seront que le développement naturel des harmonies.
Ainsi l’on sait que toutes les fois que l’amour filial, paternel ou conjugal se trouvera, dans le cœur de l’ambitieux, aux prises avec cette passion, la lutte ne sera pas longue. Combien d’idées et de sentiments secondaires peuvent jaillir de cette
donnée !
En un mot, celui qui voudra tracer le portrait
