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Page:Alletz - Harmonies de l’intelligence humaine, tome 2.djvu/266

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CHAPITRE VIII. La ville de Rome.

Rome n’est qu’un vaste temple où l’on voit les attributs de l’autorité dans les ornements du lévite. L’air qu’on y respire est le parfum de l’encens (1) ! Là on se baisserait volontiers pour peser dans sa main quelques grains de poussière. On foule sous ses pieds le tombeau d’un grand peuple. La pensée de la mort appliquée à une nation a quelque chose de profondément triste : la croyance à l’immortalité de l’âme se mêle toujours plus ou moins au souvenir du grand homme qui n’est plus ; mais le voyageur méditant sur ces ruines se fait montrer ce qui reste aujourd’hui d’une nation qui a tant vécu et qui n’a plus d’autre existence que celle que lui prête notre rêverie. Les habitations modernes mêlées à ces débris font contraster la vie et la mort. Sur ce forum où retentissaient tant de voix éloquentes et où venait aboutir tout le bruit qui se faisait dans le monde, nous prêtons l’oreille, et nous n’entendons que le murmure monotone des

(1)Idée d’amour.