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ajouté la trace de ses ravages au poids des années.
A cette pensée, il gémira de n’avoir pu leur prodiguer
ses soins. Pour rendre plus vive l’illusion
de leur présence, il se redira quelques-unes de
leurs paroles qui, par l’heure, le sentiment,
l’accent, le regard, s’enfoncent dans l’âme
et y défient l’oubli. Il ira jusqu’à être attentif au
son de leurs voix qui, malgré la distance des lieux
et l’intervalle des années, sera répété en lui par un
écho intérieur.
Leurs images chéries ramèneront dans sa mémoire le spectacle du lieu où coulèrent ses premières années. Mais il n’y aura plus place en lui que pour le sentiment de l’exil, lorsque, sortant de cette douce rêverie, il rencontrera de nouveau la terre qu’il foule, le ciel qui l’éclaire, les maisons qui l’entourent, les hommes qui passent ou conversent à ses côtés.
Si les dehors d’une habitation, un site, un champ, un arbre, lui retracent par hasard un des traits du tableau qu’il considérait dans son souvenir, le voilà devenu immobile, dévorant des yeux cette touchante similitude, et semblable à un ami qui arrose de larmes le portrait d’un ami.
Faisons plus : imaginons qu’un jeu de la nature fasse revivre dans les traits, le port, la démarche d’une personne étrangère le père ou la mère de