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Page:Allier - Le protestantisme au Japon, 1908.djvu/27

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sciences possibles ; ces jeunes gens demandaient qu’on leur enseignât en un tour de main les mathématiques, la construction des bateaux, la métallurgie, la stratégie, la physique et l’histoire naturelle. Il y avait, dans ce coin de terre, une extraordinaire fermentation d’idées. Hommes d’État, princes du sang, gouverneurs de provinces y venaient avec une curiosité passionnée. Tout à coup survint la révolution de Meiji. Sans doute elle était provoquée par la colère des conservateurs qui reprochaient au Shôgoun ses complaisances pour l’étranger ; mais ses initiateurs virent tout de suite que le Japon serait impuissant à se défendre s’il ne s’assimilait au plus vite les sciences occidentales. Il fallait créer immédiatement un centre d’études. Le Mikado fit demander à Verbeck de venir à Tôkyô et d’y organiser une Université impériale. Les véritables auteurs de cet appel étaient quelques-uns de ces jeunes gens qui avaient été ses élèves à Nagasaki et qui, d’un coup, venaient d’être portés aux premiers postes de l’État. Ils sentaient tout ce qui leur manquait de connaissances pratiques et d’expérience politique, et ils se tournaient spontanément vers leur ancien maître. Verbeck accourut sans retard. Il ne voyait pas clairement ce qu’il aurait à faire ; mais il savait que sa tâche, quelle qu’elle dût être, serait grande. À peine arrivé à Tôkyô, il écrivait chez lui : « Je ne distingue pas encore en quoi consistera mon travail.

    république américaine que M. Yamaji note chez les premiers représentants du « jeune Japon ».