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DE LA VIE EN GÉNÉRAL

lorsque l’équilibre normal est rompu[1]. Et, à ce sujet, nous ferons remarquer de nouveau que la pression atmosphérique n’est également appréciée par l’homme qu’en deçà ou au-delà d’un certain degré, variable suivant les sujets et aussi suivant l’état de leur santé.

Lorsqu’un courant électrique arrive à l’extrémité pointue d’un corps conducteur électrisé, si la pointe est dans un milieu mauvais conducteur, comme l’air atmosphérique, le fluide se condense dans cette pointe et à sa surface, d’autant plus qu’elle offre moins d’épaisseur ; l’activité du courant qui passe de cette pointe dans l’atmosphère augmente avec cette condensation, à ce point que parfois la main approchée de la pointe perçoit la sensation d’un léger courant d’air qui semble en sortir. Enfin, si l’énergie des courants s’élève à un certain degré, la décomposition de la pointe devient très-active, l’hydrogène s’accumule, se condense sur la ligne du courant, même au-delà du corps, et sur une longueur variable comme l’énergie du mouvement décomposant et l’état de sécheresse de l’atmosphère ; et il en est ainsi jusqu’au moment où le courant atmosphérique contraire, chargé d’oxygène, enflamme l’hydrogène et quelquefois avec détonation. Dans l’obscurité, la lumière produite par cette combustion est visible sous l’influence de courants relativement faibles.

Ce phénomène, qui n’est autre que celui de la

  1. Voir, page 14, la Note empruntée au Dictionnaire de médecine, 12e édit., par Littré et Robin.