Aller au contenu

Page:Almanach des muses - 1770.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

condamne trop ſéverement à l’oubli : ainfi l’on trouvera dans ce volume, des vers de MM. Roi, Génonville, Maupertuis, & quelques petites Pieces de M.de Voltaire, faites depuis longtems & connues dé très-peu-de-perſonnes.

Le Public ne werra pas ſans doute avec moins de plaiſir, un air de M. de Monſigny, ſur des couplets de M. Dora, & il pourra ne pas déſeſpérer de voir quelque jour la bonne muſique ne s’allier jamais qu’à d’excellenres paroles.

On m’a reproché d’être tranchant dans la notice des Poëſies : mon tort eſt d’avoir cru que l’eſſence de ce genre d’écrire écoit un ſtyle vif & rapide ; car la rapidité exclut des circonlocutions qui ſeroient plus mépagées. J’ai eſſayé cette année de rendre les jugemens des ouvrages importans, plus motivés, plus étendus ; mais je n’ai point oublié qu’en pareil cas, le premier devoir, c’eſt la vérité : j’ai donc renoncé à contenter ceux qui ne veulent pas l’entendre.

D’autres perſonnes blâment le titre de ce recueil. Pourquoi l’appeller Almanach ? C’eſt