Page:Almanach des muses - 1777.djvu/124

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ne fumage que le plaifïr ;
Se tandis qu’il vient me fourlre,
tandis qu’à fon foufïlî enchanteur,
mon cœur fe ranime & refpire
le feu doux & pur du bonheur ;
j’irois, efclave dans vos chaînes,
vivre dans un ancre écarté,
mourir en détail dans les pcinea
d’une trifte célébrité !
tranquille enfin fur le rivage,
J’irois encor chercher l’orage,
braver les dédains, le mépris
d’un public injufte & volage,
expofer mes frêles écrits
aux fureurs d’un cenfeur fauvare !
Non, il eft tems d’être plus fage :
cachons-nous fous l’aile des jeux ;
laifTons à Verdier l’avantage
de charmer un jour nos neveux :
écrire Se plaire eft fon partage ;
mon fort fera moins glorieux :
mais pour être heureux à mon âje,
a-t-on befoin d’un nom fameux ?
Près d’Hilas, la tendre Glyrérc,
qu’a-t-elle à demander aux Dieux ?
Ah rien 1 Hilas eft fous fes yeux,
& da ; is la grotte folitaùe
oîa l’amour feul eft avec eux,
Glycére, dans la paix profonde,
dans le calme délicieux