Page:Almanach olympique 1919.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de s’exercer aussi — et toujours des deux mains cela va de soi — à saisir des objets de formes différentes : un bâton, une corde, une brique, un filet. Le geste d’attraper est des plus variables ; on ne saurait le codifier, à chacun de s’ingénier pour s’y perfectionner.

Soulever, charger, se mettre en mouvement voilà en quoi consiste l’art de porter. On l’a réduit à l’artificiel « travail des poids ». Et l’arraché, le développé, le jeté ne sont point des « trucs » à dédaigner. Il est bon de les connaître, voire de les pratiquer à condition que les très jeunes gens n’en abusent pas. Mais ce n’est pas toujours la lourdeur, c’est aussi bien le volume ou la forme du fardeau qui le rendent difficile à manier. On porte un fardeau dans les bras, sur l’épaule ou sur le dos. Un sac de sable, des bottes de paille, une caisse de bois, un tonneau, une longue échelle, ce sont là des engins improvisés faciles se procurer et d’une réelle valeur éducative.

Ramper… faire la bête, quoi ! Nul n’y pensait jusqu’à la guerre. Les exploits des soldats sur le front ont réhabilité la chose et créé le mot. Désormais on se préoccupera d’enseigner la « reptation ». Et l’on s’apercevra que c’est une excellente gymnastique. Elle se pratique sur le dos, sur le ventre, de côté, en avant, à reculons. On accroît la difficulté en dressant quelque obstacle sur la

— 19 —