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DEUXIÈME PÉRIODE

parce qu’on ne saurait se passer de vivre avec eux. (Lettre à Voltaire.)


Toutes les conditions, toutes les espèces me paraissent également malheureuses ; le fâcheux, c’est d’être né, et l’on peut pourtant dire de ce malheur-là que le remède est pire que le mal. (Idem.)


Ne parlons plus de bonheur, c’est la pierre philosophale qui ruine ceux qui la cherchent. On ne se rend point heureux par système ; il n’y a de bonnes recettes, pour le trouver que de prendre le temps comme il vient et les gens comme ils sont. J’ajouterai être bien avec soi-même. (Idem.)


Mlle  DE LESPINASSE (Julie-Jeanne)

(1732-1776)


Demoiselle de compagnie, à vingt-deux ans, de Mme du Deffand, nous nous permettons d’intervertir l’ordre chronologique pour la placer aussitôt après cette dernière ; elle était arrivée à tellement dominer chez sa maîtresse que celle-ci la congédia. Mlle  de Lespinasse alla alors habiter au coin de la rue de Bellechasse et de la rue Saint-Dominique, où la suivirent les beaux esprits qu’elle avait connus chez la marquise du Deffand, au salon de laquelle elle fit en quelque sorte concur-