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ANTHOLOGIE FÉMININE

Voici quelques Chrysanthèmes inédits ; j’aimerais à revoir l’épreuve de ceux que vous choisirez, si vous en choisissez quelques-uns…

Laissez-moi, chère petite Tocania[1], souhaiter plein succès à votre livre (l’Anthologie) et à son auteur.

A.-L. Eckmuhl, marquise de Blocqueville.


Deuxième et dernière lettre :

26 septembre 1892, Villers-sur-Mer, chalet du Ravin.

. . . . . . . . . . . . . . . .

« Hélas ! je n’ai rien de bon à vous dire de ma déplorable santé, exaspérée par l’air de la mer. J’ai une grande tristesse de quitter ce lieu charmant où, sans doute, je ne devrai jamais revenir ( !) ; et cependant j’aspire à Paris, où je serai plus confortablement installée pour souffrir. J’arriverai du 1er  au 5, pour profiter du rapide, si je suis en état de partir… Pardon de cette grosse tache faite par ma fièvre aux épreuves ; il y a quelques corrections importantes…

…Merci bien de l’envoi de ces épreuves. Comme je vous félicite de travailler, — il est dur de ne le pouvoir pas !… Installée et reposée, je réclamerai votre journal que vous voudrez bien m’apporter ? Santé et heur je vous souhaite…

A.-L. E., marquise de Blocqueville.


Hélas ! elle n’eut pas le temps de nous appeler ; deux jours après son arrivée, le 7, elle succombait subitement à une affection du cœur !

Et maintenant, nous conservons comme des re-

  1. Homonyme de prénom, en espagnol.