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TROISIÈME PÉRIODE

en leur donnant un charme suranné et un parfum de souvenirs exhumés qui plaisent à beaucoup de lecteurs.


JUDITH GAUTIER


Fille de Théophile Gautier, mariée à Catulle Mendès, a hérité de toute la poésie ensoleillée que son père jetait sur le papier du bout de sa plume. Type oriental, elle écrit comme elle peint, avec un merveilleux coloris ; l’Orient pour elle ne s’arrête pas à la Turquie : c’est la Chine, le Japon, qu’elle exploite. Ses œuvres s’appellent : le Dragon impérial, la Marchande de sourires, comédie représentée à l’Odéon, etc. Elle est, avec Mme Pauline Thys et Mme Simone Arnauld, les seules femmes ayant pu aborder le théâtre.


HENRY GRÉVILLE


Mme Durand-Gréville, qui est, sans contredit, la romancière la plus lue de la fin de notre siècle, a eu des débuts difficiles qu’elle nous raconte elle-même :

C’était en 1874. J’avais un gros bagage de pièces en trois, quatre et cinq actes, en prose et en vers, et pas mal de romans en portefeuille, mais je n’avais encore pu ni faire imprimer une ligne ni faire représenter un alexandrin. Le théâtre de la Tour-d’Auvergne rouvrait ses portes