veux arrangés à plat, les frisures ne sont pas assez dignes ; pas de fichus ni de fanfreluches.
Mais bien d’autres crève-cœur attendent Mademoiselle. Elle se sent blessée de voir le comte la saluer fort peu, et ne lui adresser la parole que pour lui parler des enfants. A dîner, lorsqu’on est en famille, elle est naturellement placée au bout de la table entre ses élèves. Elle a beaucoup de peine à s’abstenir de se mêler à la conversation. Emportée par son instruction profonde, elle se laisse entraîner une fois ; monsieur étonné de la justesse de ses paroles, la regarde avec intérêt, lui répond, et bientôt la conversation s’établit entre eux deux ; aussitôt madame quitte la table !… L’institutrice, en effet, aurait trop pour elle, jeunesse, beauté, instruction, position pleine d’intérêt, toilette étudiée à loisir, si on lui accordait aussi le pied d’égalité, et la mère ne pourrait pas lutter avec elle !
Mademoiselle entre dans une autre famille, américaine cette fois ; il y a de grandes jeunes filles avec lesquelles elle ira dans le monde ; ici, elle sera traitée plus libéralement par les femmes ; néanmoins, elle trouve que les hommes, les jeunes gens surtout, prennent avec elle un autre