Page:Alquie - Le Nouveau Savoir-vivre universel tome 1.djvu/309

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ton que celui qu’ils avaient autrefois. Au bal, ils ont l’air, en la faisant danser, d accomplir une corvée dont ils se débarrassent au plus vite. Certains même ne la font jamais danser.

En Allemagne, de jeunes personnes d’excellente famille se mettent institutrices presque autant par plaisir que par nécessité. D’abord, si c’est dans leur pays, elles sont connues ; au premier coup d’œil, un Allemand juge à quelle caste appartient sa compatriote, il y a moins de déclassement qu’en France : la fille de l’ouvrier reste ouvrière ; l’institutrice est fille de médecin, de légiste et même d’officier, c’est-à-dire est de famille noble, et on la traite absolument comme de la famille. Le fils de la maison lui fera la cour et l’épousera sans que sa mère cherche à y mettre obstacle, parce que là-bas, les filles ne recevant pas de dot, elles sont toutes pauvres, toutes pareilles, et n’ont pour elles que plus ou moins de qualités ; ce sont par celles-ci qu’on les classe.

J’ai vu des Allemandes et des Anglaises plus heureuses dans de grandes familles que ne le sont communément nos Françaises, et si j’en cherche le pourquoi, je le trouve dans l’absence de prétention. Institutrices elles sont, institu