Page:Alquie - Le Nouveau Savoir-vivre universel tome 2.djvu/60

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mettre plus de cœur, de sentiment, de constance, et moins de susceptibilité, d’amour-propre.

Entre mari et femme, frère et sœur, oncle et nièce, cousin et cousine, il doit régner toujours cette distance que crée la différence de sexe : discrétion et pudeur d’un côté, respect et galanterie de l’autre. L’homme devient brutal et sauvage quand il cesse d’être poli et chevaleresque. C’est pourquoi la familiarité, l’amitié absolue qui règnent entre gens de même sexe ne peuvent exister, à proprement parler, entre hommes et femmes. Ajoutons que cette espèce de gêne et de réticence n’est pas un des moindres charmes de leurs rapports mutuels.

Les hommes forment beaucoup de relations masculines, souvent éphémères, qui restent étrangères à leur famille : relations d’affaires, relations de plaisirs ; c’est-à-dire de café, de boulevard, de théâtre.

Il est certain qu’un homme dans les affaires a beaucoup de relations qu’il ne peut mettre en contact avec sa famille, parce que cela serait inutile, entraînerait des pertes de temps pour les uns et pour les autres, agrandirait trop le cercle des connaissances, etc. ; mais il ne faut pas que