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Page:Alquie - Le Nouveau Savoir-vivre universel tome 2.djvu/72

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de reproche et de tristesse en guise d’adieux à celui qui était cause de cette scène.

Le Russe était resté ahuri et comme changé en statue ; enfin il se retourna pour demander une explication de cette scène à ceux avec qu’il était, et en même temps chercha à prendre de ses deux mains le dossier de la chaise qu’il avait quittée pour cette belle équipée… mais… ses mains, au lieu du fer, rencontrèrent des épaules… il tressaillit, et ce fut une recrudescence de stupéfaction de sa part.

— Comment donc !… commença-t-il, comme s’il voulait revendiquer sa place, où il trouvait installé un jeune homme de la société.

— Qui quitte sa place la perd, mon jeune ami ! lui cria ironiquement une douairière.

— Mademoiselle m’a assuré que vous en étiez embarrassé, très cher… que vous cherchiez à la céder, cette place… Ma foi ! j ai pensé qu’autant valait-il que ce fût moi qu’un autre, d’autant plus qu’elle n’était pas à dédaigner !

La jeune fille rit beaucoup ; elle l’appela le galant chevalier, le chevaleresque pourfendeur, puis elle se. remit à causer avec ses voisins, sans vouloir s’occuper autrement du Russe, qui eut tout le temps de réfléchir, délaissé, sur le profit