lorsque son compagnon l’arrêta, en la saisissant brutalement par le bras, et, interpellant le Russe, s’écria avec violence :
— De quel droit, Monsieur, vous mêlez-vous de faire des politesses à ma femme ? Croyez-vous que, si elle voulait s’asseoir, je ne serais pas assez prévenant pour lui trouver une chaise ?… Voulez-vous par là me faire honte ou l’insulter, elle ?
— Monsieur, vous le prenez sur un ton… je vous assure que je n’avais que l’intention d’être agréable à madame.
— Oh ! cela, je n’en doute pas, monsieur !
— Et à vous aussi, en obligeant votre femme !
— Des excuses, maintenant ! Monsieur, je n*en accepte pas ! Voilà ma carte, vos amis me trouveront à l’hôtel demain jusqu’à midi !… on n’est pas plus impudent !… Et vous, Marthe, si vous n’étiez pas toujours à regarder les jeunes gens avec vos yeux étincelants, vous ne seriez pas prise pour une femme à qui l’on peut faire des avances impunément… Rentrons…
Et l’on entendit qu’il continuait, en s’éloignant, à morigéner sa jeune compagne, qui n’en pouvait mais et qui avait lancé un regard plein