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DEUXIÈME PARTIE.
DÉVELOPPEMENT EXTÉRIEUR DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE.
DANS LE IIe ET IIIe SIÈCLE




CHAPITRE PREMIER.
I. PROPAGATION DU CHRISTIANISME. — II. PERSÉCUTIONS
DE L’ÉGLISE CHRÉTIENNE..

Fabricii Salutaris lux, etc. Blumhardt, Essai d’une histoire univ. des missions. Le Quiem, Oriens christianus. Paris 1740, 3 v. Wiltsch, Manuel de la géogr. et de la statistique chrét. § I, p. 32 sq.



§ 62. — Propagation de l’Église chrétienne en Asie.

Dès les temps apostoliques, l’Église s’étendit sur un vaste territoire, et les Églises particulières furent de bonne heure très-nombreuses. Il s’agissait désormais d’agrandir les Églises déjà fondées, d’en créer de nouvelles dans de nouvelles contrées. C’est ce qui se réalisa bientôt, non-seulement dans les limites de l’empire romain, mais encore dans tes pays limitrophes. La Providence se servit précisément des désordres d’une guerre incessante pour propager la religion de la paix. Les armées, qui envahissaient le territoire de l’empire, y laissaient bien des guerriers captifs ; ces prisonniers entendaient, durant leur captivité, parler du Christianisme ; ils apprenaient à en connaître la vertu civilisatrice par eux-mêmes et par les nombreux exemples dont ils étaient entourés. Rendus à la liberté, ils devenaient, auprès de leurs barbares compatriotes, les prédicateurs de la religion de leurs ennemis.

La ruine de Jérusalem avait affaibli, sans doute, mais