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Page:Alzog - Histoire universelle de l’Église, tome 1.djvu/324

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qui en ressort[1]. Firmilien, évêque de Césarée en Cappadoce, d’accord avec Cyprien, et comme lui menacé d’excommunication, se prononça d’une façon encore plus amère et plus violente[2].

Tout en soutenant la cause de la vérité, Étienne ne paraît pas avoir donné dans ses écrits des explications suffisantes. Ce fut seulement plus tard que saint Augustin, durant la controverse contre les Donatistes, exposa les principes solides de la question, dans les propositions suivantes (*) :

(*) Augustin. de Baptismo : « Jam quidem in supra memoratis libris dictum est, ita posse extra catholicam communionem dari

    quæerendum esse quis sit ille qui baptizaverit, eo quod qui baplizatus sit gratiam consequi poterit, invocata Trinitate nominum Patris et Filii et Spiritus sancti (ep. Cypriani 75, p. 304). » — S. Cypr., ep. 76 prouve aussi clairement que cette formule de la Trinité était un usage romain « Quod si aliquis illud opponit ut dicat eamdem Novatianum legem tenere quam catholica Ecclesia teneat, Eodem symbolo quo et nos baptizare, eumdem nosse Deum patrem eumdem Filium Christum, eumdem Spiritum sanctum, ac propter hoc usrpare eum potestatem baptizandi posse quod videatur in interrogatione baptismi a nobis discrepare, sciat quisque hoc opponendum putat, etc. » P. 319. — Si l’on pèse les termes d’Étienne (dans la note précédente) hæretici proprie non baptizant ; et ceux que Firmilien attribue au pape Hæresis quidem parit et exponit, expositos autem Ecclesia catholica suscipit et quos non ipsa peperit pro suis nutrit (in Cypr. ep 75), on en conclura que les lettres d’Étienne se sont perdues, mais qu’il reste encore de la citation des motifs principaux du pape de quoi justifier son opinion. Conf. les sources principales et la littérature, dans Migne, Patrologiæ cursus complet., seriés I, t. III, p. 983-1418.

  1. Les Act. dans Cypr. Opp., et dans Augustin. de Bapt. contr. Donat., lib. VI et VII (Opp. ed. Bened., t. IX) ; Mattes, Baptême des hérétiques (Rev. trim. de Tub., 1849. p. 571 sq. 1850, p. 24 sq.) ; Natal. Alex., Hist. eccles. sæc. III, diss. XII.
  2. « Atque ego in hac parte juste indignor ad banc tam apertam et manifestam Stephani stultitiam, quod qui sic de episcopatus sui loco gloriatur et se successionem Petri tenere contendit, super quem fundamenta Ecclesiæ collocata sunt, multas alias petras inducat, et ecclesiarum multarum nova ædificia constituat, dum esse illic baptismata sua auctoritate defendit » Ep. 75, p. 308. — Les franciscains Raimund, Missori et Marcellinus Molkenbuhr considéraient comme apocryphes les lettres de saint Cyprien sur le baptême des hérétiques ; elles sont considérées comme authentiques par Sbaratea, Germana. S. Cypr. et Afrorum necnon Firmiliani opinio de hæretic. baptism. Bonon., 1741 et Preu, Diss. académ. Iena, 1738.