Aller au contenu

Page:Alzog - Histoire universelle de l’Église, tome 1.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme génie pur, esprit répondant à sa destinée (Ferver). Les bons génies ont aussi des combats à livrer, mais seulement au dehors, contre les mauvais dews, tandis que l’homme, d’une nature moins tranchée, donne accès, dans sa conscience, à la lutte du bien et du mal. Le mal procède d’Arihman, qui a séduit l’homme sous la forme d’un serpent, et qui a corrompu la nature elle-même par les animaux et les plantes impures qui viennent de lui. Pour expliquer l’opposition en Dieu même, le Persan a représenté l’idée divine sous des formes personnelles de Mithra et Sosiosch. Mithra, dieu souffrant et victorieux, est médiateur entre Ormuzd et Arihman aussi bien qu’entre la Divinité et l’humanité. La réparation par Mithra est imparfaite, par cela qu’il se confond encore trop avec la nature, et qu’il n’est pas Ormuzd, le dieu suprême lui-même. Sosiosch est le héros victorieux qui triomphe des projets du malin esprit, qui dompte la mort, juge le monde, réveille les morts par la vertu d’Ormuzd, qui rend L’immortalité à leur corps ressuscité comme à leur âme purifiée, et les dirige vers un lieu de délices et d’éternelle félicité. Mais à ces idées de la doctrine de Zoroastre se joint un mélange d’astrologie, l’adoration des puissances de la nature, des astres et particulièrement du soleil. Le ciel presque toujours serein de la Bactriane, l’éclat des étoiles, l’absence de pluie, le manque d’eau, firent sentir aux habitants de ces contrées, le besoin de se tourner vers le ciel pour en contempler la splendeur et en implorer la faveur, et les portèrent ainsi à l’étude des astres. Les sept planètes qu’ils observèrent de bonne heure, leur représentèrent les sept génies supérieurs (amschaspands, anges sublimes), qui dominent dans le monde des esprits, comme tout est subordonné, dans le ciel, aux sept planètes du zodiaque. Le soleil, la lumière pure, dont les planètes et les autres astres du zodiaque sont les ministres, est le dieu du bien ou Ormuzd. Les adorateurs du soleil doivent cultiver activement la terre, réaliser le bien de toutes leurs forces, penser, parler, agir purement : et c’est là surtout ce qui distingue le roi, qui jamais ne doit rien ordonner de contraire à la doctrine d’Ormuzd. Quoique Zoroastre n’eût vu que des symboles dans le soleil, la lune, l’Océan, il était inévitable que le