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LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

— Je vois ça, fit Jean.

— Il a fallu aussi élever une digue depuis la ville jusqu’à Mardick pour protéger les terres contre les grandes marées.

— C’est bien du travail !

— Malgré tous ces inconvénients, Dunkerque est une place forte de premier ordre. Les fortifications sont construites presque entièrement en sable, ce qui je suppose n’est pas bien fameux, mais au besoin il serait facile de noyer le pays jusqu’à Bergues, sous un mètre et demi d’eau ; et voilà une vraie force.

— Allons, tout est pour le mieux…

— Excepté le métier que je fais.

— Douanier ?

— C’est un vilain métier, ennuyeux pour un ancien soldat très actif.

— Chacun se plaint de son métier.

— Quel est le vôtre ?

— Libraire, dit Jean à tout hasard. Je l’ai été du moins ; mais je vais m’y remettre… je crois. Vous n’aimeriez pas mieux… saltimbanque ?

— Ah ! certes non !

— Au fait ! ni moi non plus !