Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/322

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de foin qui luy avoit esté baillè au lieu de feurre, à soy coucher. » Dans la mêlèe du jour de la Chandeleur, on avait reconnu les nommés Raguenel, Nicolas Delamare (cousin de De Bras de Bourgueville), Thomas Ourson et Jean Le Harivel. M. De Caligny les dénonça à la justice comme les auteurs du guet-à-pens dont il avait failli être victime. Guillaume De la Cour sieur des Marescs, et Pierre De la Cour sieur de Grainville, gentilshommes nourris dans la maison du feu sieur De Pellevé de Tracy, étaient demeurés au service du sieur De Pellevé-Caligny son fils ; et ce fut le sieur Des Marescs qui fut chargé de suivre le procès existant au bailliage de Caen entre le baron De Pellevé-Caligny et les sieurs Delamare, Raguenel, Ourson et Le Harivel. De là, ces derniers conçurent pour le sieur Des Marescs une haine violente qui se manifesta par mille procédés insultans, et enfin par une tentative d’assassinat. Le baron De Flers, fatigué des chicanes de ces trois hommes et des outrages continuels qu’ils prodiguaient aux sieurs De la Cour ses agens, dit un jour, en présence du sieur De Pellevé-Tracy son frère et du sieur De Saint-Remy son ami : « Par le corps Dieu, frère, je vouldroys qu’ilz feûssent tous mortz. » Le sieur De Saint-Remy s’écria que « s’il les trouvoit à propos il les chastieroit bien. » Des Marescs n’oublia point ce propos ; et, à quelques jours de là, il dit au sieur De Saint-Remy que « s’il