Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/38

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appartenant à la bibliothèque publique de Rouen[1] ; 2°. dans un manuscrit provenant de la célèbre bibliothèque des Bigot, et qui appartient aujourd’hui à celle du roi, où il porte le n°. 1805. Dans ces deux manuscrits différens de la même vie, on ne trouve pas un mot du miracle, pas un mot de la concession du privilége. Déjà nous avons dit qu’en l’envoyant à l’archevêque Hugues III, Gérard lui envoyait aussi le poème d’après lequel il l’avait composée, afin, disait-il, que l’on pût connaître l’exactitude et la sincérité de son récit ; d’où l’on peut conclure avec certitude qu’il avait copié le poète, qu’il l’avait suivi pas à pas ; il n’avait donc garde de mentionner un fait dont le poète ne parlait en aucune manière.

Vient, maintenant, la vie de saint Romain, composée au xiie siècle par Fulbert, archidiacre de l’église de Rouen, publiée pour la première fois, en 1609, par Nicolas Rigault, avocat au parlement de Paris. On ne trouve encore aucune mention du miracle de la gargouille, soit dans le texte publié par Rigault, soit dans un manuscrit de cette même vie de saint Romain par Fulbert, qui existe dans le Livre d’ivoire appartenant autrefois au chapitre, et aujourd’hui à la bibliothèque publique de la ville de Rouen ; soit

  1. Manuscrit n°. 19, bibliothèque publique de la ville de Rouen.