Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/510

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se plaignit de n’avoir trouve dans l’ecrit du chapitre que des injures, calomnies, impostures et discours inutiles. Il vengea l’ordre des avocats, insulté dans cet écrit ; et comme le chapitre l’avait accusé d’impiété ; « Hé quoy ! messieurs, s’écriait-il, le récit de vostre prétendu miracle est-il si promptement monté au ciel, pour s’establir esgal à la divinité, et pour rendre ceux qui le débatent coupables d’impiété, tout ainsi que si, comme les géans, ils s’estoient eslevéz contre le ciel ?. Si en passant seulement par la ville de Rouen, j’y eusse remarqué la solemnité de vostre privilége, et me fûsse dispensé (permis) de la réprouver sans autre subject, vous auriez peut estre quelque occasion de vous en ressentir et de vous irriter contre moy. Mais qu’ayje faict ? j’ay plaidé la cause de madame Du Hallot, pauvre vefve (pauvre, dis-je, encore qu’elle soit d’une bonne et grande maison) poursuivant la justice de l’assassinat commis en la personne du feu sieur Du Hallot, son mary, assassinat le plus signalè qui soit advenu depuis cent ans, en ce royaume, et à la poursuite du quel elle s’est presqu’entièrement ruinée. J’ai deffendu contre vous la dame De la Vérune, laquelle représentait le

    prétendu privilège de lafierte de sainet Romain, contre la deffence des doyen, chanoines et chappitre de l’église cathédrale de Rouen ; adressée à eux-mesmes. Paris, 1608.