Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/534

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la raison qu’on n’y avait pas compris tous les complices du délit, selon leur ancien privilége. Mais, pour avoir voulu trop obtenir, le chapitre perdit tout. Par arrêt contradictoire du 24 février 1612, le conseil, sans avoir égard à l’arrêt du parlement de Rouen, qui fut déclaré cassé, renvoya le sieur De Lespicière au siége de Châteaudun, pour y être jugé en première instance, sauf l’appel au parlement de Paris. Le motif de cette décision fut que le meurtre avait été commis de guet-à-pens, et que conséquemment, ni le meurtrier, ni ceux qui l’avaient assisté, ne pouvaient être affranchis de ce crime par le privilége de la fierte. Le chapitre fut débouté de sa demande, par la raison que les complices ne pouvaient être absous, sinon en se rendant prisonniers ; et puis le moyen de délivrer les complices, lorsqu’on renvoyait le principal coupable devant ses juges !


1612.

En 1612, la fierte fut levée par Jean De la Metz, chevalier, sieur de Bournonville, et par Antoine De la Metz, sieur de la Perne, son frère. Jean De la Metz, jaloux de Jean-François De Hallencourt, sieur de Dromesnil, son beau-frère, qui s’était fait assurer, lors de son mariage, de plus grands avantages que lui, résolut de l’enlever pour lui faire signer (dit-il depuis) quelque reconnaissance de cette inégalité. Pour cela, il avait fait faire ung masque de toile grise, qui n’avoit d’ouverture que par la bouche et par