Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/545

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confirmation nouvelle du privilége de saint Romain. L’événement justifia sa prévision. Les commissaires du roi près les états renvoyèrent bien au roi l’article relatif à la fierte, en déclarant « qu’ilz estoient d’advis que les priviléges accordés au chapitre de Rouen fussent conservez, et les différends, en exécution d’iceulx, traitéz au parlement de Rouen, et non ailleurs. » Mais le roi (sans doute à la grande satisfaction du chapitre) sembla regarder comme simple une proposition évidemment complexe, et répondit en peu de mots : « La volonté du roi est que les privilèges accordés au chapitre de Rouen soient conservéz, à la charge de n’en point abuser » ; et pas un mot sur la compétence. Ainsi il se trouva que le parlement avait servi le chapitre, sans avoir rien obtenu pour lui-même.


1619.

En 1619, l’élection du sieur De Sillans, désigné par le chapitre pour lever la fierte, fut l’occasion de scènes fâcheuses qui troublèrent la ville, le jour de l’Ascension. Le sieur De Sillans, gentilhomme du Cotentin, était allé dans l’abbaye de Saint-Etienne de Caen, pour voir dom François De Sillans, son frère, l’un des religieux de cette abbaye. Dans les corridors de la maison, il eut une querelle avec les sieurs De Colombières et De Guerville, qui avaient fait maltraiter par leurs laquais un sieur De Montplaisir, son ami. On mit