Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/563

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ses complices, au nombre de vingt. (Registre du chapitre.)

Le sieur De Bonnard de Liniers, qui sollicita la fierte en 1625, était fils d’un père et d’une mère religionnaires ; lui-même faisait profession de calvinisme en l’année 1621, époque où il commit le crime qui le força depuis de recourir au privilège de saint Romain. Mais, peu de mois après, « se trouvant à Béziers où estoit le roy, De Liniers fut converty à la foy catholique par M. De Chaumont, garde de la bibliothèque du roy ; conduit par le dit sieur De Chaumont en l’église des jésuites de Béziers, pour abjurer l’hérésie, il communia le mesme jour, puis fust présenté au roy par le dit sieur De Chaumont, pour luy en rendre tesmoignage. » En 1625, le pieux Louis XIII recommanda au chapitre ce nouveau catholique, dont la conversion s’était faite si à propos, et il obtint la fierté à l’unanimité. Dans la suite, nous verrons deux autres conversions de ce genre (en 1670 et 1683.)


1628. La fierte levée par le baron de Virieu.

En 1628, la fierte fut levée par haut et puissant seigneur le baron de Virieu (du Lyonnais), lieutenant d’une compagnie de chevau-légers. Un nommé Jacquemon chassait sans cesse sur les terres de ce gentilhomme, malgré les défenses expresses et fréquentes qui lui avaient été intimées. Un jour, le baron de Virieu, accompagné du sieur Hémonnet, juge de sa baronnie, et suivi de plusieurs