Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/572

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heures lorsque cet arrêt parvint à la connaissance des chanoines assemblès. Après une délibération assez longue, le chapitre arrêta que « la procession et cérémonie seroit sursise à faire, jusqu’à ce que le privilège eût sorti son entier effet pour le regard des complices du sieur De Bridiers du Solier, suivant le cartel envoyé au parlement, et que le reste de l’office de ce jour seroit faict sans sonner les cloches. » Une députation se rendit chez le premier président, et lui fit des remontrances sur l’exclusion prononcée contre les complices du sieur Du Solier. Ce magistrat accueillit fort bien les envoyés du chapitre, et leur exposa en détail les motifs de cette décision. Il fut arrêté qu’une autre députation irait le lendemain faire des remontrances à la grand’chambre. Cependant, on brûla dans la salle capitulaire, conformément à l’usage, les confessions des prisonniers non élus, et à dix heures du soir, les chanoines sortirent du chapitre pour aller à la grand’messe et assister au reste de l’office, qui, on le conçoit, finit fort avant dans la nuit. Le lendemain, six chanoines députés allèrent représenter au parlement que sa restriction de la veille « seroit au déshonneur et diminution du privilège. » Ils demandèrent instamment que l’arrêt prononcé en faveur du sieur De Bridiers fût rendu commun à ses complices. Le parlement décida « qu’il n’y avoit lieu de rien ordonner sur ceste