Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/127

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présenta requête au parlement. Il demanda que l’arrêt rendu le dimanche 4 juillet précédent, en faveur de son frère, pour le meurtre de Le Vert, fût déclaré commun avec lui. Il fut décidé par les chambres assemblées que le sieur De Gaillonnet prêterait interrogatoire, sur les charges du procès, devant M. D’Ectot, conseiller rapporteur. Cet interrogatoire ayant eu lieu le jour même, dès le lendemain, le parlement, les chambres assemblées, après avoir entendu la requête, l’interrogatoire, le rapport de M. D’Ectot, et vu les pièces du procès instruit au bailliage de Lyons, fit venir le sieur De Caqueray de Gaillonnet, le fit asseoir sur la sellette et reçut son serment de dire vérité. M. De Pontcarré, premier président, lui dit : Que demandez-vous à la cour ? Le sieur De Gaillonnet répondit qu'il la supplioit de lui accorder de participer au privilège de saint Romain accordé à son frère, et d’ordonner que l’arrêt serait déclaré commun avec lui. Alors, il exposa le fait tel que nous venons de le raconter. M. De Pontcarré lui représenta qu’il « ne convenoit guères à un gentilhomme de se servir de ses armes pour attaquer un homme sans défense, qui ne l’insultoit point et qui ne faisoit que défendre le bien du maître pour lequel il travailloit. » Le sieur De Gaillonnet s’excusa sur la crainte qu’il avait eue d’être désarmé... Après avoir délibéré, le parlement déclara l’arrêt du 4 juillet précédent, rendu