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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/166

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de Litry, Lefebvre père fut terrassé ; le fils Lefebvre, voyant son père dans cet état, s’élança sur Castel, et le tua « avec un ferrement perçant et coupant », dont il lui donna trois coups. Le chapitre vint bien à propos au secours de ces deux malheureux ; car le roi Louis XVI, qui avait écrit, le 18 janvier 1789, une lettre close au parlement, pour lui ordonner de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, au prononcé et à l’exécution de l’arrêt qui pourrait intervenir contre eux, avait, le 19 mars suivant, écrit à cette compagnie que, nonobstant les précédens ordres qui lui avaient été adressés, elle pouvait laisser exécuter les condamnations prononcées contre ces individus. Or, dans l’intervalle, ils avaient été condamnés à mort ; la fierte les sauva. Cette même année, parut le dernier ouvrage qui ait été écrit sur le privilége de saint Romain. Un anglais, sir Edouard, baronnet, qui se trouvait à Rouen, le 21 mai, jour de l’Ascension, et qui y vit la procession de la fierte, frappé de l’éclat et de la singularité de cette cérémonie, s’empressa de faire, dans les bibliothèques et archives de la ville, des recherches sur un privilége si remarquable. Dès le mois de juin, il publia à Rouen le résultat de ses recherches, sous le titre de « Lettre au révérend docteur William-Samuel Brigs, à l’occasion du privilége de saint Romain, dit la gargouille ou la fierte, dont le chapitre de la