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Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/394

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épées sont tirées du fourreau. Il y vole, suivi de quelques amis, et armé d’une couleuvrine, dont il frappe si violemment le neveu de Le Boullenger, que l’arme se détache de son manche. Aussi-tôt, il dégaine son épée, et en donne plusieurs coups à Le Boullenger ; ce dernier s’enfuit, mais Martinboz s’acharne à sa poursuite, lui donne plusieurs coups, lui coupe une jambe, et, le voyant terrassé, lui porte encore deux ou trois coups qui l’achèvent. — Après ce meurtre, il se rendit à l’armée de Naples, où il perdit ses deux frères. Bientôt, s’étant mis à rôder par le pays avec quarante de ses camarades, et se trouvant sans ressource, ils vivaient à discrétion. Un hôte qu’ils n’avaient pas payé les dénonça à une bande de gascons qui se mit à leur poursuite. Ils se battirent. Martinboz tua un de ces gascons d’un coup de pique à la gorge.


1509. Thomasse Hanyas, de Saint-Wast-sous-Esquiqueville.
    Elle avait volé, dans le Pré-de-la-Bataille-lez-Rouen, six aunes de toile. Une autre fois, elle avait volé un corset dans une boutique.
    Elle avait commis beaucoup d’autres larcins, pour lesquels elle avait été fouettée par les rues de Rouen, en vertu de trois ou quatre condamnations successives. A la joyeuse entrée de François Ier. à Rouen, elle avait obtenu remise d’une huitième ou neuvième condamnation.
    Une autre fois, et à raison d’un autre vol, elle obtint sa grâce, par l’effet de la joyeuse entrée de la reine.
    Elle avait volé, dans la cour de l’Albane, une tunique appartenant à un chapelain.
    Elle avait été complice d’un meurtre commis près de Saint-Wast, par son mari.
    Condamnée par l’échiquier de Rouen à la peine de mort, son exécution avait été suspendue, vu son état de grossesse.